L’ancienne prison en flammes
Ils ouvrent les portes des cellules et mettent le feu au bâtiment. Huit personnes, dont trois jeunes femmes, qui avaient été arrêtées le 27 juillet près de Guerlogoden, parviennent à s’enfuir et se réfugient rue de la Cendre. Malheureusement un parachutiste américain, resté enchaîné dans sa cellule, périt dans les flammes… À 4 h, des charges explosives détruisent le pont de l’hôpital et la poudrière de Kerjalotte. Le central téléphonique de Saint-Ivy est aussi touché, tandis que la caserne est ravagée par les flammes.
Deux héros locaux
Dans le tumulte, le lieutenant des sapeurs-pompiers Allias parvient malgré tout à faire renoncer l’officier charger de brûler le lycée. Une autre héroïne, mère Saint-Yves-Marie, prend, elle, l’initiative de couper les fils qui commandent l’explosion de mines à l’école du Château. À 8 h, les 200 soldats allemands restants et une dizaine de pièces antichars quittent enfin Pontivy, ne laissant qu’une arrière-garde sur la route du Sourn et à Bolumet. Aux alentours de midi, la 3e compagnie des 2e FTP (Francs-tireurs et partisans) pénètre dans Stival. Un peu plus tard, c’est un groupe de reconnaissance de la 3e compagnie des FTP qui atteint le quartier Clisson. Les francs-tireurs en profitent pour faire quinze prisonniers.
L’arrivée des Américains
Vers 14 h 15, les habitants sont surpris par le bruit d’une mitrailleuse qui ouvre le feu aux abords du Pont-Neuf dans l’axe de la rue Nationale. Puis vers 15 h, quatre avions filent dans le ciel de Pontivy et mitraillent les positions allemandes sur la route du Sourn. Entre 16 h 30 et 17 h, la 18e compagnie des 4e FFI et la 3e compagnie des 2e FTP pénètrent dans la ville. Elles sont suivies peu de temps après par les deux premières voitures américaines de la 6e DB (division blindée) qui arrivent de la route de Noyal-Pontivy. Dès 18 h 30 et durant cinq heures, les Pontivyens voient défiler des chars américains qui partent ensuite en direction de Brest. Pontivy est enfin libre !